mardi 18 novembre 2014

Rencontre avec Mathilde Le Mancq, nouvelle résidente.

La Céramique Prévelles Tuffé : Bonjour Mathilde, peux-tu te présenter s'il te plait :
Mathilde Le Mancq : Bonjour, je m'appelle Mathilde Le Mancq, j'ai 25 ans et j'aimerais bien être céramiste.
LCPT : Quel cursus as-tu suivi jusqu'à présent ?
MLM : Sujet important et compliqué, j'ai fait beaucoup de choses, mais principalement deux CAP, un tournage et un décor, en formation pour adultes au centre Toute Terre Normandie à Bolbec, c’est un centre de formation privé géré par le GRETA du Havre.

LCPT : À quand remonte ta vocation de devenir céramiste ?
MLM : Cela remonte à pas si longtemps que cela. C'est grâce à une série policière dont un des personnages était interné contre son gré dans un hôpital psychiatrique et faisait des petites statuettes avec des messages cachés dessous. J'ai trouvé ses statuettes très sympas et je me suis dit, cela doit être facile de faire les mêmes, parallèlement je faisais des reproductions d'icônes orthodoxes pour des copines et je m'intéressais aux frises des palais orientaux… J'ai acheté un livre et là, j'ai découvert la température de cuisson. Je me suis rendue compte que cela ne se faisait pas dans un four de cuisine (rire), cela allait être plus compliqué. Peu de temps après, je suis rentrée en stage chez un potier et j'ai commencé tout de suite la formation. Depuis deux ans tout s’est enchainé très rapidement.
Pour moi, la céramique est un support idéal, j'aime beaucoup dessiner, peindre et la céramique permet justement de rendre plus surprenantes mes créations.

LCPT : Quelles sont les expos de la dernière biennale qui t'ont le plus plu ?
MLM : J'ai beaucoup aimé les travaux de Cristine Bath, j'ai aussi découvert les créations de Philippe Ménard que je ne connaissais pas et j'ai été très impressionnée par les poteries de l'Atelier Saint Hubert.
LCPT : Quels sont tes objectifs pour cette résidence ?
MLM : Tout d'abord, je n'estime pas ma formation totalement achevée et puis il y a aussi la découverte de la réalité du terrain, être seule dans son atelier, se débrouiller pour sortir ses travaux. La résidence va me permettre de m'expérimenter et d'être confrontée au métier. Mais même s'il est modeste, il y a un loyer à payer et il faut se bouger.

LCPT : Quels sont les points forts de la résidence ?
MLM : Pour moi, prioritairement, c'est l'aspect matériel, mais je ne serais pas venu s'il n'y avait eu personne autour. Jusqu'à présent, j'ai toujours travaillé en basse température, donc si on me dit débrouille-toi avec le four à gaz ou à bois, cela ne sera pas possible ! Par exemple, c'est en discutant il y a quelques heures avec Lucie  que j'ai  compris que les oxydes de chrome que j'utilisais en basse température allaient être immondes à 1 300° !  Tous les projets qui sont prévus vont obligatoirement me forcer à sortir de ma coquille.

LCPT : Pour finir, comment te vois-tu, un an après, la fin de la résidence ?
MLM : D'un point de vue très matérialiste, cela va dépendre de ma capacité à m'installer,  poursuivre avec toute l'expérience acquise et mettre en pratique dans mon propre atelier. Je sais déjà faire plein de choses, mais il faut que je travaille la cohérence. J'ai un peu de mal avec le choix, donc aujourd'hui, j'ai envie de tout faire. Si je ne me sentais toujours pas prête, je pourrais postuler à la formation de la Maison de la céramique à Dieulefit  dans la Drome, sinon le module Céramiste créateur au CNIFOP à Saint Amand, je pense qu'à ce moment-là je pourrais laisser l'aspect technique de côté et me concentrer sur la touche perso.
Entretien réalisé le 15 novembre à la résidence de la Pucelle (Prévelles)

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