lundi 24 janvier 2011

CONTE DE FEES CERAMIQUE DE PREVELLES [2/4]

2ème épisode de la série de quatre articles a été écrite par Gabriela Luptáková


(retour vers le 1er épisode)


L'argile que le camion a amenée était magnifique. Trois grès de différentes couleurs et granités, et une porcelaine merveilleuse, ça faisait une tonne. Et pour que ce conte de fées "céramique" soit complet, j'ai reçu une bourse mensuelle !
Selon les termes du contrat que j'ai signé je devais travailler de telle façon que vers la fin de mon séjour je puisse ouvrir dans le cadre de la Biennale une exposition-vente, ainsi que créer une statue dans le "Jardin des sculptures" à Prevelles. Quand j'ai entrevu ce jardin, quelques pas au dessus de ma grange, où trois sculptures de trois résidents précédents étaient érigées, d'un Hongrois, d'un Lituanien et d'un Bulgare, j'ai trouvé ça un peu ridicule. Toutes les trois étaient plantées verticalement comme des totems et chacune était entourée de f leurs comme une tombe. Derrière une clôture paissaient des vaches, dernière l'autre s'étendait le cimetière. 

Ce n'est qu'ou bout d'un certain temps, ou moment où le Maire a installé dans le béton frais ma composition céramique que je me suis rendue compte de ma bêtise et, peut-être, aussi d'un certain sentiment injustifié de supériorité. Ces parterres y ont été plantés avec du respect et sont soignés avec de l'amour. Alors, j'ai demandé seulement, qu'autour de mon ruisseau symbolique (par mon installation céramique je voulais honorer l'eau qui est bien présente dons ce pays) ils plantent quelque chose de petit, bas, de ce qui y pousse autour de I' eau.
Je peux avouer sincèrement que jusqu'à maintenant je ne suis pas encore sortie d'un certain choc culturel, et il faut bien dire, que ça fait deux mois déjà que je suis rentrée. Je ne suis même pas certaine qu'il ne s'approfondit pas. Je n'ai jamais vu un intérêt si grand et si profond de la part des gens, même tout simples pour mon travail, pour la céramique, pour la culture en générale.
Il y des années que le dernier potier de Prevelles est mort, et I' association locale des céramistes aidée par I' État, qui soutient réellement la culture régionale, a acheté sa maison minuscule et y a créé un musée. Il s'agit de deux petites pièces avec quelques pots entretenues par des volontaires enthousiasmés et des excursions y viennent pour le regarder et admirer ! Et notre Galerie Nationale "baille de vide".
Photos : Gabriela Luptáková
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